Souvenirs du futur

20051027

 

UnderGrounD

Le sexe avait tardivement fait son apparition. Fausse pudeur, attente d'un moment propice pour lancer le sujet. Je savais que 2052 serait le lieu pour traiter ce thême. Le risque de se complaire dans un pornographie choquante n'était finalement pas très grand.

La (?)première piece évoquant la sexualité fut "Underground" porte ouverte en direction de la terre, métalique, oppressante sous cette clé de voute, quatre mètres au dessus de vous, bout de métal déchiré, sorte de coquille retournée, clitoris improbable implorant la caresse d'un géant métalique. Cette fente, évoquant bien sûr "les origines du monde", conduisait à une petite pièce dans laquelle le peu de lumière qui l'éclairait venait de l'entrée des lèvres métaliques, pleines de rugositées, de griffes, lèvres intimidantes, castratrices et avare de transparence. Oppression crée par le manque de lumière et le sentiment d'être enterré, exiguité, inconfort calculé destinait cet endroit à des pratiques intimes souvent particulières.

(((((Je trouvais aussi que l'ambiance était finalement assez sage. Je suggérais l'organisations de fêtes décadentes.>>>


 

2053,10-26

La mise en commun des savoir est depuis longtemps totalement automatisé. Les comités ne surveillaient même plus les échanges intracommunautaires.>>>

J'avais pour habitude de faciliter la visite. Le musée n'était pas encore ouvert au public, d'ailleurs la question restait d'actualité, le choix d'ouvrir, de faire visiter semblait conventionnel, entretenir le secret, le mystère avait la faveur des intéressés. Nous accordions des faveurs, visite courte, le parking seulement, déjà très visible de la rue ou visite complète, commentée par les auteurs, voire par le grand ordonnateur ! Cela suffisait. Mais j'aimais bien la rencontre sans aucun>>>

Je l'avais rencontré un peu malgré moi. En effet, si je facilitais parfois la visite, cette faveur, je ne la faisait que lorsque j'en avais le temps, où que je estimais la personne intéressante, à première vue, puis au premier contact.
{ : i) prenait la façade en photo, sur la pointe des pieds, les jambes écartées, fichées dans le sol, dans une attitude fière, tenant sa caméra numérique luisante comme les caisses à la mode bourgeoise de ces années, bras tendus et joints, implorant son Dieu dans une ridicule et soumise prière prise en contre-plongé. L'altercation verbale ne dura que quelques minutes. Je fis preuve d'une totale maîtrise de moi ;). Je profitais de la meilleure situation stratégique, juché sur l'une des passerelles qui entouraient maintenant la propriété, permettant de p. Je jugeais donc souhaitable de rester conciliant, histoire de juger la bête sur pied,(:O)(O;)? –la Bête, c'est toi la Bête, aurait-elle dit, >>vous faites du satanisme. Je ne vous laisserais pas profaner l'image de la Croix en la représentant, sur vos maudites façades, mêlés à des images de malheur et de mort, sacralisées par la représentation, l'icône, l'état révolu du concept. Je vous la ferais enlever cette profanation, et si, -menaçant- { : [) je n'y arrive pas je le ferais moi-même en guerrier du Christ, le Geentil. le gentil chevalier. Je lisais à cette époque l'ouvrage de Michel Onfray Je ne manquais pas d'arguments pour ridiculiser ses propos pour que rapidement ils deviennent plus agressif. Je ne souhaitais au départ que lui demander de pousser sa fourgonnette. J'étais resté très serain et cela devait bien déranger { : i) professait des opinions radicales et confuses, s'en prenant aux satanistes, puis aux Allemand, –saluez le boche de ma part!- il avait pris à partie FI<. … il se proclamait scientifique, s'opposait en parfait Torquemada moderne à la possibiliter d'imaginer son Dieu autrement que comme incontournable. Il ne pouvait admettre une autre interprétation, le doute était déjà bien au delà du concevable. Son conformisme le poussait à se comporter comme quelque fauve pris au piège et luttant avec courage [><] {I8i°) (:O)(O;)dial


Des tests étaient en cours pour savoir si

20051024

 

2053,10-23

L'œuvre posait aussi la question de la satisfaction(,)[:] (de l)[L]a conformité entre ce qu'on espère et ce qu'on obtient. Bien entendu, on pense à celle du public, mais aussi de l'artiste, bien plus importante parce que vitale.
Mais la question n'était pas destiné aux élites intellectuelles, aux populations cultivées. La question était posé à ceux qui n'étaient pas satisfait. Cette insatisfaction pouvait être social, politique, religieuse ou morale -au vrai sens du mot-

Méta-éthique ::::::::::::::::::::::::>>>Oo°.>o<<

- et s'adressait à tous ceux dont le niveau d'espérence était le moins exigent.

La barrière du fou


Le propos en question est donc parfaitement révolutionnaire.
Je me souviens que nous étions la cible de tout ce qui représentait l'autre morale, celle qui justement sans pudeur copule avec religion, masquant son propos par le pudique emploi de "tradition judéo-chrétienne", pudibond devrais-je dire. Ces mêmes représentants qui refusaient, naïvement pour certains, l'entrée de la Turquie dans un regroupement stratégique appelée du même nom que ce qui fut un continent l'Europe, puis plus qu'une moitié d'Indo-Européen.
La géopolitique n'était pas encore un mode de gestion autonome mais encore aux mains de Grands Représentants ???supplétifs???,"tradition judéo-chrétienne" s'opposait sur la planète entière avec la "tradition islamique". Ce conflit était observé par le monde asiatique, inquiet d'être potentiellement sujet aux mêmes ########. L'Afrique était incapable de seulement voir comment marchait la planète. Les populations n'arrivaient pas seulement à poser des doutes sur le comportement de leur élite. Les dirigeants africains se sentaient légitimés vis à vis de leur population par l'adoubement complice des dirigeants des pays démocratiques. Les Russes réprouvaient dans de réguliers et térapeutiques bains de sang tout espoir à un peuple, qu'une bande de guerriers de religions -complices involontaires, conditionnés bien sûr mais pas totalement désintéressés non plus-, maintenaient comme victime, jouant le jeu d'un masochiste douillet qui se fait représenter par une doublure lumière pour en jouir dans l'ombre.

Les Russes réprouvaient dans de réguliers et térapeutiques bains de sang tout espoir à un peuple, qu'une bande de guerriers de religions -complices involontaires, conditionnés bien sûr mais pas totalement désintéressés non plus-, maintenaient comme victime, jouant le jeu d'un masochiste douillet qui se fait représenter par une doublure lumière pour en jouir dans l'ombre.

La barrière du fou était un test qui marchait parfaitement pour choisir si l'interpellateur avait un intéret..………………………………………………………………

20051022

 

Régénération

Les mystère de la salamandre. La régénération était déjà étudiée
sérieusement en 2005. Son étude, maintenant dans le domaine de la
bioanthropologie...


 

2052-1

La Solution s'était imposé seule, en cette fin d'année. 2051, 8, l'infini (debout) ou "oo", le chiffre infini : le google. D'elle-même, une prise de pouvoir imprécise, douce, tendre. La théocratie raisonnable élevée en solution ultime.
Nous n'avions pas du tout imaginé l'isolement progressif d'échantillons de population, l'échantillonnage devrais-je dire. Je ne peux d'ailleurs pas faire autrement que d'englober mon Moi-même dans les premières personnes du singulier ou du pluriel qui débutent souvent mes phrases. La transition n'a pas affectée ma conscience d'Être. La peur de la mort me manque parfois mais une nouvelle religion, adaptée à la couche source de nos existences, tente de nous faire croire à une fin dont la cause est digne de celle qu'un écrivain millieu XXe décrivait dans "Ravage".

20051020

 

2053,10-21

Parfois je repense à la cour, qui allait devenir parking, conséquence du développement de la société Artprice, son entrée en bourse, remarquée, même dans le contexte des pépinières d'entreprise et de la nouvelle économie, puis musée.

(((((((((Internet transformait l'ordinateur familial, qui n'avait d'autre intérêt à cette époque qu'à faire aussi bien de façon très compliquée ce qu'on faisait facilement sans, en un objet qui communique. Il faut imaginer que les seuls moyens pour accéder à tout se faisait réellement. Les musées-bibliothèque étaient des Bibliothèques où l'on prêtaient les livres, pas à des chercheurs, des historiens comme actuellement mais à tout le monde, avec tous les risques que cela comporte, ils pouvaient disparaître, ils n'existaient qu'en quantité limitée, une espèce en voie d'extinction. La notion de numérisation était totalement absente de l'imagination même, la seule façon de transporter un peu, très peu d'information d'un ordinateur à un autre était de copier celle ci dans une sorte de boite ultra-plate, mécanisée, enfermant un disque souple fabriqué dans la matière des anciens négatifs photographies, puis de décharger son contenu dans l'ordinateur récepteur. )))))))))))))


En 2005, le parking avait déja vécu un certain nombre d'agressions peu communes. invasions par des colonies de salamandes tachées, bombardements quotidiens de météorites, véhicules incendiés, tags, coulées de lave en fusion, crash d'avion, puis d'un hélicoptère aux couleurs de US Army qui s'écrase sur un Land beige. Le propos est très direct.
Je déplorais d'ailleurs parfois le premier degré, le manque de distance, l'absence de poésie, poésie du chaos certes. Mais la poésie est souvent d'une immense violence.

Thierry faisait un parallèle avec les dada dont une exposition était annoncée de partout dans la presse. Il voyait notre travail dans un même esprit. Dada luttait contre une fatalité monstrueuse, la guerre, et ceux qui allaient de venir les poilus n'imaginaient certainement pas un tel déchaînement de rage. La guerre contre l'Irak venait d'être engagée par les Etats-Unis suite à un événement fondateur du XXIe siècle, l'attaque -soldée par un certain succès- de New-York par des musulmans radicaux avec des armes-pauvres. Le monde qui se dessinais n'était pas dans la lignée de l'hoolyw'd des années 1950, il y a maintenant un bon siècle. Les peuples d'Europe souhaitaient vivre en paix, animés par l'espoir de l'effondrement du bloc communiste. Fini la boombe comme l'ultime trait de l'égoïsme de quelques dirigeants aigris, suicidaires mais religieux, ayant choisis la croix ou la faucille exclusivement parce qu'ils étaient nés dans des pays (…°;;°) différents.
Et les intérêts en jeu, le profil pour et parfois entre le capitalisme autoproclamé protégé par la première -à cette époque- religion monothéiste en nombre de membres, et souscripteurs, riches de surcroit comme ils le sont resté ensuite jusqu'a la guerre contre les babylonniens.
Et les intérêts en jeu, ceux des amis des amis du peuple, de chaque coté, antagonistes et si conformes : le capitalisme autoproclamé protégé par la première -à cette époque- religion monothéiste en nombre de membres, et souscripteurs, riches de surcroit comme ils le sont resté ensuite jusqu'a la guerre contre les babylonniens; ///////////////////////////////////et en face le communisme, qui sanctifie les croyances en les persécutant les Fiidle.






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Notes: Lorsque j'ai vu la première image complexe sortie d'un ordinateur, j'ai été surpris, presque désenchanté. Un peu le syndrôme de l'ordianteur familial, finalement.

 

2053,10-20

2053/2052/2052-1/2007...


2052 est déjà lointain. Un an déjà qu'on a atteint l'année clé, l'année de la conjugaison des neufs. Neuf pour le total des chiffres et 90 ans pour l'instigateur de cette expérience. J'atteins pour moi l'âge de 95 ans, n'ayant aucune passion ni croyance en la numérologie, ni aucune autre croyance d'ailleurs.
Je m'étonne d'avoir encore le souvenir de cette soirée lors de laquelle il me demanda de me projeter de 2 ans. D'imaginer son œuvre -notre œuvre dois-je pouvoir dire maintenant- en 2007. Le développement de la Demeure du Chaos était à son apogée à cette époque, l'opus de L'esprit de la Salamandre était en sommeil mais je savait qu'elle reprendrait du service, portée par l'énergie qu'allait insuffler le troisième opus, 2052, le futur, la vision prospective, la science fiction.
Nous allions utiliser les media modernes de ce début de millénaire.
Les murs de La Demeure du Chaos commençaient à déborder de fresques illustrant le chaos, l'actualité de cette époque n'était en effet que chaos. Des portraits des personnages les plus terribles de la planète. Des scènes inspirées des images d'actualités projetées par millier sur les écrans cathodiques soirs après soir lors des grandes messes informatives couvraient les interstices entre les portraits. La peau de la Salamandre disparaissait bien plus radicalement que n'avait fait disparaître cette même peau le travail des bâtisseurs du XVIIe sous les couches frénétiques d'acrylique qu'appliquait jour après jour, de façon hypnotique, E[()]., que je vois encore sur cette engin d'un autre âge maintenant, cette nacelle, couleur rainette -paradoxe coloré dans cet univers- à cette période fait de noir et de gris.

J'étais devant mon ordinateur, un autre objet désuet actuellement, spécialisé, monotâche presque, prisonnier d'un réseau limité en capacité et enfermé dans une carcasse de plastique comme un aspirateur. Thierry me demandait comment j'imaginais La demeure du Chaos dans deux ans et je n'en avais aucune idée précise. J'avais plutôt des souhaits, des tendances qui s'imposaient, mais je ne pouvais savoir ce qui allait arriver. J'avais aussi à cette époque esquissé de nombreux projets personnels que je n'avais pas encore mis en chantier. Je peignais régulièrement, autant par envie que par nécessité, mais mes projets étaient aussi plus conceptuels et utilisaient des media plus contemporains. Ma peinture était -presque- abstraite et mes autres projets bien plus concrets, ils s'intégraient d'ailleurs bien plus dans l'approche que j'avais de mon travail pour La Demeure du Chaos.

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Notes: La pérénité du nom DDC dans le tps // entre les opus S le passé, DDC l'instant présent, le lieu donc, 2053 le futur, l'œuvre ultime.

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